Bien être

Comprendre la douleur et la laisser partir

souffrance

Nous ne souffrons que quelques instants, mais nos pensées ont le pouvoir de faire durer la douleur une éternité. 

Nous souffrons plus dans notre imagination que dans la réalité.

« Sauf la souffrance physique, tout est imaginaire » Jacques Chardonne.

« La souffrance est un bon professeur » Eric Neuhoff.

La douleur ne dure qu’un temps (plus ou moins long, en fait…). Plutôt rassurant lorsque l’on veut rapidement passer à autre chose. Plutôt déprimant si notre cerveau nous joue des tours… Et fait durer notre douleur plus longtemps que nécessaire. Je vous propose de faire un point sur la douleur (mentale) qui nous permettra de la comprendre et d’accepter qu’elle ne dure qu’un temps, quoi que l’on en dise.

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Les bienfaits de la douleur

« Les bienfaits de la douleur, quoi ? Mais je ne suis pas maso, moi ! » Mais non, mais non, tout doux. La douleur (mentale) a ses bienfaits, un peu comme nos erreurs sont importantes car elles nous apprennent.

Lorsque nous souffrons, nous tentons à tout prix de se détacher de cette douleur. Désagréable, lourde et loin d’être éphémère, la douleur est dérangeante et pourtant, elle nous pousse à aller de l’avant.
Lorsque nous nous sentons mal, nous cherchons des moyens d’aller mieux.
« Ah ben non, pas moi… Je suis plutôt du genre à me laisser périr seul(e)…
– Et tu dis que tu n’es pas maso ?
– Heu… »
Hé oui ! Nous voulons très vite rayer de notre vie la douleur lorsqu’elle atteint le pic de l’insupportable. Nous nous mettons en mission commando :
* Nous passons des dizaines d’appels à nos amis,
* Nous organisons des soirées pour se sentir moins seul·e,
* Nous sortons de notre grotte mélancolique,
* Nous tendons la main pour que quelqu’un vienne à notre rescousse,
* Nous nous lançons dans des projets auxquels nous pensions avant, sans jamais vraiment oser s’y mettre,
* Nous nous essayons à la peinture,
* Nous approfondissons notre culture musicale, cinématographique,
* Nous laissons vagabonder notre créativité (qui est un bon remède pour se déconnecter un peu de la réalité),
* Nous joignons des associations,
* Nous faisons du bénévolat…
Bref : lorsque nous souffrons et que nous voulons échapper à la douleur, rien de tel que de se trouver une activité qui nous fasse nous déconnecter de notre souffrance temporairement. Petit à petit, la douleur s’efface… Naturellement.

La souffrance nous permet de nous comprendre.

Vous êtes blessé·e et vous ne comprenez pas pourquoi. Il est temps de faire un rapide bilan psycho, vous ne croyez pas ? Cherchez le pourquoi du comment de cette souffrance, creusez, n’ayez pas peur. Une fois le noyau de douleur trouvé en vous, vous serez plus à même de vous comprendre dans les moments où vous serez raplapla et vous sortirez plus rapidement de votre grotte mélancolique ! Echapper à la douleur, c’est bien, mais après l’avoir comprise seulement. Sinon, vous serez condamné·e à souffrir bien plus souvent. La souffrance est le résultat d’une rencontre avec un événement extérieur incontrôlable et votre intérieur. Vous ne pouvez pas contrôler les événements extérieurs, mais vous pouvez contrôler votre intérieur et vous connaître sur le bout des doigts. Et plus vous vous connaissez, plus vous donner la liberté à votre être de réagir autrement qu’en souffrant.

Souffrir développe l’empathie.

Une personne qui a souffert / qui souffre des mêmes maux que vous n’est-elle pas la plus à même de vous comprendre ? En souffrant, votre cerveau enregistre la cause de la souffrance et l’intensité de la douleur ressentie. Lorsque vous serez en contact avec une personne qui souffre des mêmes maux que vous, l’empathie naturelle développée suite à votre souffrance pourra l’aider.

La douleur a ses bienfaits, certes. Mais elle a également ses méfaits. « Non, sans blague ? »

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La douleur et ses méfaits

Douleur peut nous empêcher d’avancer, nous séparer de nous-même, nous replier sur nous-même.

La douleur peut être traumatisante, et nous bloquer dans notre lancée. Le rejet d’autrui, le refus, le manque total de contrôle que nous avons face à telle ou telle situation, les causes de la douleur sont infinies et diffèrent pour chacun d’entre nous. Il est nécessaire de comprendre la cause de la douleur afin de s’en libérer. Une fois libre, nous serons à même de décider si oui ou non nous souhaitons souffrir pour ceci ou cela. Nous devons atteindre l’indépendance face à la douleur. Nous devons comprendre qu’il est possible de s’en libérer. Nous devons comprendre que la souffrance n’est pas l’unique réaction face à un événement difficile.

Douleur : accepter de la laisser partir.

Quoi que l’on en dise, accepter que la douleur puisse partir est difficile. Quand nous avons souffert pendant longtemps, la douleur est devenue une sorte d’habitude, un fil conducteur, notre excuse à toutes les attaques : « Je suis de mauvaise humeur parce que je souffre » « Je ne sors pas parce que je souffre » « Je suis méchant parce que je souffre »…
Accepter que la douleur puisse partir, c’est accepter de prendre un nouveau chemin. C’est accepter de devoir avancer par nous-même sans ces excuses qui nous étaient si confortables auparavant. C’est accepter le bonheur, qui peut cesser d’une minute à l’autre, et qui est aussi incontrôlable que le vent.

Accepter de laisser partir la douleur c’est accepter d’être libre de ses choix et de ses humeurs, de ses pensées et du poids des sacs que l’on porte sur le dos.

Comprenez le noyau de votre douleur, et à ce moment là, permettez-vous de vous en détacher. Libérez-vous !

A bientôt,
Céline

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