Bonjour à toutes et à tous !
La semaine dernière, j’ai discuté avec une amie qui a la particularité de toujours vouloir changer de travail. Pendant un mois, elle teste quelque chose, puis part finalement en formation pour un métier opposé, puis laisse tout tomber et se retrouve un petit boulot qui dure quelques semaines, etc… Cela fait trois ans qu’elle suit ce mode de vie et commence sérieusement à se fatiguer. Au fur et à mesure de la conversation, nous nous sommes rendu compte que pour elle, sa journée se terminait lorsqu’elle partait de son travail. Et là résidait le problème. Elle avait alors peu à peu laissé tomber toutes ses activités personnelles (poterie, danse…) et zappait – volontairement ou non – tous les petits plaisirs dont elle ne pouvait pourtant pas se passer avant et qui lui remontaient tant le moral. Paradoxalement à sa vie professionnelle instable (parce qu’elle le décide), elle est morte de peur lorsque l’on parle d’impermanence et ne peut se relaxer et profiter en dehors ou dans sa vie professionnelle.
Quelles sont les leçons tirées de ces expériences et de cette discussion ?
Le monde est impermanent
Tout peut arriver. Tout peut changer, du jour au lendemain. Que l’on ait un travail, considéré comme « précaire » ou non, tout peut lâcher, ou au contraire durer. Personne ne le sait, on ne peut jamais en être certain.e. Accepter cette impermanence permet de s’ôter un poids lourd de stress et d’apprendre à faire plus attention au moment présent. Si nous sommes concentrés sur le moment présent, nous capterons sans aucun doute les signes avant-coureur d’une éventuelle fin de notre travail.
Prenons le temps de s’enrichir de chaque minute de notre temps. Apprécier ce que l’on fait au travail favorise une bonne estime de nous-même : « je fais quelque chose d’important ». Ce n’est pas toujours le travail qui est mauvais ou qui ne nous convient pas. En changer sans cesse ne règlera pas tous nos souci ; nous ne ferons que fuir une activité que l’on blâme alors qu’elle n’est pas toujours la cause de notre malêtre*. « Aucune activité n’est en soi intéressante ou inintéressante : tout dépend de l’intérêt que nous lui portons. » Nous devons apprendre à couper le cordon avec notre vie professionnelle de temps en temps et nous re-concentrer sur notre être avant tout.
Je n’ai pas dit que cela était facile ! La culture occidentale accorde énormément d’importance à notre métier, notre réussite, voire même nos revenus. Et pourtant, nous ne sommes pas notre travail. Nous sommes des êtres humains, avec des cultures, des valeurs, des hobbies différentes et nous devons cultiver cela pour nous épanouir.
* Bien entendu, si votre environnement professionnel est anxiogène, ne vous minez pas la santé et changez si vous pouvez le faire ! Mais ne blâmez pas votre métier si le réel problème est le fait de ne pas profiter de votre temps personnel. Nous devons effectuer telle ou telle tâche pour notre travail, et avons l’impression d’en être obligés, c’est pourquoi il est le premier que nous blâmons. Et pourtant, rien ne nous empêche de prendre du temps pour nous en dehors de lui ! Organisez-vous afin d’effectuer des activités qui vous plaisent en dehors du travail, et voyez si votre point de vue sur votre activité professionnelle change.
Prendre le temps pour soi
Au travail et à la maison, nous sommes le.la même. Pourquoi notre journée devrait se limiter à nos heures de travail ? Prenons du temps pour nous avant et après nos heures de travail.
Pour que cela aille en douceur, nous pouvons commencer par aller à pied au travail ou en vélo par exemple, ou au moins faire la moitié du trajet en changeant de moyen de transport (si cela est possible). Cela nous permettra de profiter de la nature, du vent frais du matin, d’admirer l’architecture autour de nous, de bousculer notre quotidien…
Nous pouvons aussi prendre le temps (5minutes) d’organiser notre journée de travail afin d’adopter un point de vue global. Une fois que toutes nos tâches seront effectuées et notre journée « professionnelle » terminée, nous pourrons nous concentrer sur notre vie « personnelle » et nous faire plaisir : lire un livre, regarder un film, aller au cinéma, au théâtre, prendre le temps d’écouter notre morceau préféré, voir des amis / membres de notre famille qui nous font du bien…
Le week-end ou les jours « off », nous pouvons nous lancer dans des activités qui demandent un peu plus d’organisation : prendre des cours de danse, de chant, de yoga, de méditation, de poterie, de peinture, de dessin, faire du bénévolat…
Il est très important de prendre du temps pour soi et de ne pas subir les tâches que nous devons effectuer. Changeons notre façon de voir les choses et profitons de l’instant présent, apprécions et aimons ce que nous faisons : notre estime de nous-même va augmenter et la vie n’en sera que plus douce !
On ne peut pas arrêter les vagues, mais on peut apprendre à surfer. Jon Kabat-Zinn.
A très bientôt,
Céline.